Article paru dans le Hors Série Elevage de l'Eperon 2004

Est-il vraiment nécessaire de présenter aujourd’hui le Syndicat Linaro aux lecteurs du Hors Série de l’Elevage 2004 de l’Eperon ? Composé de cinq éleveurs, dont l’originalité de l’activité est unique en Europe et totalement pionnière depuis quelques années, il innove en permanence et réussit à réunir en France un potentiel génétique poney de tout premier ordre par l’acquisition, la location ou la distribution des meilleurs étalons poneys performers internationaux d’Europe ou des meilleurs pères de gagnants. Outre l’extraordinaire travail de recherche et de prospection qu’il effectue, le Syndicat induit un effet moteur sans précédent dans le milieu de l’élevage du poney de sport en France. Il redonne espoir aux éleveurs français passionnés et désireux de rivaliser avec les meilleurs bassins en matière de production de poneys à haute valeur génétique. Comme c’est le cas pour le Cheval de Selle Français, dont la sélection est menée avec professionnalisme, la sélection du poney dans l’hexagone doit pouvoir, malgré l’absence d’une politique d’élevage généralisée, s’engager de manière efficace dans la voie du succès, grâce à la mise en place d’une démarche privée mais volontariste du Syndicat Linaro.

Comme dans la précédente édition de ce Hors Série, nous allons soumettre le gérant du Syndicat Linaro au jeu des questions. Le connaissant, nous pouvons compter sur lui pour obtenir de vraies réponses, directes et franches…

Nous vous avons entendu déclarer : « 2003 a vu l’envolée du Syndicat Linaro, 2004 s’annonce pleine de promesses ». Parlons déjà de 2003 : l’an passé, les résultats de quelques-uns de vos étalons ont été particulièrement brillants.

Effectivement, les trois nouveaux étalons qui ont rejoint le team Linaro dans le catalogue 2003 se sont trouvés sous les feux de l’actualité.

En tout premier lieu, Dexter Leam Pondi est un de ces trois. Après sa victoire dans le Championnat de France Grand Prix Elite, ses deux victoires en Grand Prix Internationaux (à Marsens en Suisse et à Auvers-Carentan), ses victoires dans les deux épreuves qualificatives pour la finale individuelle aux derniers championnats d’Europe et son double sans-faute dans la Coupe des Nations (comme l’année d’avant), Dexter Leam Pondi est l’étalon français le plus titré toutes races confondues, LE leader actuel intouchable. Et l’avenir devrait le conduire à asseoir encore davantage sa suprématie à l’échelle européenne : il fait couple avec Alice Chambaud, 14 ans, depuis seulement deux saisons et il lui reste encore trois années de compétition internationale avec elle ! Remarquez qu’il a été élu en décembre dernier Cheval Hermès de l’année dans la catégorie des sports équestres : c’est à mes yeux plein de symboles pour le monde du poney de sport et de l’élevage dans notre pays.

Puis, Kantje’s Ronaldo SL ne s’est pas fait discret non plus. Il compte désormais un cinquième fils à avoir participé aux championnats d’Europe : Romantico, un Poney de Selle Hollandais qui a en effet décroché la quatrième place de la finale individuelle et la deuxième place par équipe aux derniers championnats d’Europe de CSO en Irlande. Ces nouveaux résultats font de Kantje’s Ronaldo LE meilleur père de gagnants internationaux d’Europe de manière incontestable. Notons d’ailleurs que Mister Amontilano, frère par le père de Kantje’s Ronaldo, a été sacré, lors de ces mêmes championnats, vice-champion d’Europe en individuel et champion d’Europe par équipe en CSO.

Enfin, notre tout jeune étalon Kalimero Mahoud, étalon de taille C disponible pour la monte à partir de 2004, par Elvey Jarnac (Welsh B champion de France de CSO C2 en 1993 et père de nombreux gagnants) et Rapsodie III (une de meilleures gagnantes internationales sur laquelle l’équipe de France ait jamais pu compter), constitue un pari très prometteur sur l’avenir : sorti du pré et mis sous la selle de la talentueuse Constance Fabre par le Syndicat Linaro il y a à peine plus d’un an, il a remporté à Fontainebleau le championnat des 5 ans C, après s’être classé quelques semaines auparavant 14ème du championnat de France de CSO C2 Ponam à Lamotte Beuvron…Son IPO est de 146 pour sa première année de compétition !

 

Et côté chiffres, quel a été le bilan de la vente de cartes de saillie ?

L’évolution du nombre de saillies des étalons du Syndicat Linaro depuis sa création est éloquente :

1999 -> 45 saillies (Linaro SL)
2000 -> 72 (Linaro SL et Teake It Easy SL)
2001 -> 143 (Linaro, Teake et Glenn)
2002 -> 178 (Linaro, Teake, Glenn, Naughty van Graaf Janshof et Durello)
2003 -> 455 (Linaro, Teake, Glenn, Naughty, Durello, Rasmus, Aron N, Dexter Leam Pondi, Kantje’s Ronaldo et Welcome Sympatico).

L’an passé, ce n’est donc ni plus ni moins que 10% du nombre total de saillies effectuées par la totalité des étalons Connemara, Français de Selle, New-Forest, Welsh et autres Poneys de Selle Etrangers en activité en France que nos étalons ont réalisés. C’est donc un véritable succès dont nous sommes très fiers.
En 2003, Linaro, Glenn et Teake ont été loués pour deux ans aux Haras nationaux. Cette première collaboration avec l’Administration constitue une belle réussite commerciale pour les Haras. Souhaitons-leur le même succès pour 2004.

Côté communication, il semble que vous ayez mis le turbo.
L’année 2003 a effectivement été très riche en communication avec, en début d’année, la diffusion de notre catalogue « UN BOUQUET D’EXCELLENCE », tiré à dix-huit-mille exemplaires et inséré dans l’Echo des Poneys puis adressé également à plus de cinq-mille naisseurs de poneys de sport. Puis, dès le printemps, nous avons crée notre site Internet qui a bien évolué depuis lors, jusqu’à l’ouverture de l’Agora du Syndicat Linaro, un espace commercial (ouverts à tous les propriétaires de produit des étalons du Syndicat de façon gratuite et illimitée) et un espace discussion.
Ensuite, nous avons également réalisé une cassette vidéo de la collection printemps/été 2003 de nos étalons, disponible chez Jumping Vidéo, offrant tout loisir aux éleveurs de les étudier au modèle, aux allures et sur des parcours, afin d’imaginer les meilleurs croisements possibles. Enfin, comme en 2002, nous avons proposé une très belle parade de nos étalons au Salon du Cheval, à Paris, fin novembre.

Vos étalons se situent toujours en très bonne position par le nombre de saillies effectuées au cours des saisons de monte, n’est-ce pas ?
C’est certain. A son arrivée en France, à l’époque pour le compte des Haras nationaux, Ronaldo s’est immédiatement imposé comme l’étalon poney le plus demandé par les éleveurs français en 2001 et en 2002, et ce fut le 2nd privé le plus utilisé en France en 2003. Rasmus, pour sa première année de monte en France, fut en 2003 le 3ème étalon privé de race de sport le plus populaire et le 1er des Connemara ; Aron, le 5ème privé de races de sport, Durello, le 11ème et Naughty, le 14ème. Quant à nos trois étalons loués aux HN, Linaro est très largement premier des étalons par le nombre de saillies, Glenn, 4ème ex-aequo, et Teake est 15ème des étalons nationaux. Enfin, le bilan est également très positif pour Dexter et Sympatico, puisque nous avons vendu tout le stock de semence dont nous disposions pour la saison.
Pour autant, favorable à l’autocritique pour progresser, je tiens à nuancer notre succès. Le score de la cinquantaine de juments que Ronaldo a saillies l’an passé n’est pas satisfaisant pour un étalon de cette classe et qui n’est en France que pour une durée limitée. Les éleveurs le regretteront un jour, je le crains. Je pense de même pour Durello et Aron qui auraient dû eux aussi davantage travailler. Cette situation illustre malheureusement le manque de rationalisation des éleveurs français. Si l’on prend l’exemple d’un Ronaldo, il est incontestablement meilleur géniteur, à tous points de vue, qu’un Shining Starr Aristo – que nous aimons beaucoup et qui a été très intéressant pour notre élevage il y a quelques années, mais qui est aujourd’hui dépassé ; « notre » vedette ne peut pas davantage être comparé à un jeune poney de sa race aussi prometteur soit-il et dont le chemin est encore tellement long avant de rejoindre son homologue hollandais. Teake It Easy n’enregistre pas non plus le succès qu’il mérite et cette situation pose un cas de conscience au Syndicat car les Hollandais nous proposent de le louer pour 2005 : nous laisserons-nous tenter alors que notre but est bien de distribuer de la génétique d’exception aux éleveurs français ?

En 2004, quels seront vos axes et vos orientations ?
Mes associés et moi avons évidemment beaucoup travaillé à la conception de la nouvelle collection 2004. En plus de nos vedettes confirmées – qui seront rejointes par d’autres stars – nous avons également lancé une nouveauté en la création d’un répertoire de jeunes espoirs, étalons de plus de 3 ans pleins de promesses et qui complèteront l’offre à un niveau de prix bien en dessous des tarifs généralement pratiqués pour des étalons de la même catégorie. Enfin, nous avons étudié avec les Haras nationaux un mode de diffusion de semence transportée à la porte des élevages, pour les étalons les plus demandés, afin d’offrir toujours plus de service par le biais de la proximité. Ainsi Ronaldo, qui fera toujours la monte en naturel au Haras de la Jourdanière, aux portes de Saint-Lô, sera, en plus de l’IAC, également proposé en réfrigéré dans toutes les stations des circonscriptions des Haras nationaux du Grand Ouest.

Quelles sont ces nouveautés que vous évoquez ?
D’abord, pour s’inscrire dans la mouvance du dressage poney de plus en plus manifeste en France, le Syndicat Linaro a élargi pour la première fois sa politique élitiste en faveur du saut d’obstacles à l’une des plus grandes stars allemandes de la discipline du dressage : Golden Dancer. C’est une opportunité absolument extraordinaire pour les éleveurs français amateurs de la discipline de pouvoir accéder au sommet de la génétique allemande.
Ensuite, d’autres stars de l’élevage européen pourraient bien s’ajouter également au catalogue, mais je ne peux pas encore tout dévoiler…
Enfin, pour donner leur chance ou mettre en lumière des étalons prometteurs mais ne correspondant pas aux critères des étalons du catalogue Elite, le Syndicat Linaro a décidé de créer un catalogue d’étalons Espoirs qui sera constitué en 2004 de :

  • Dyfrynaled Gari Tryfan, le meilleur étalon Welsh Cob de France pour la production de poneys de CSO ;
  • Galienny d’Haryns, le vice-champion de France D1 Elite en titre, fils du performer international anglo-arabe Jalienny ;
  • Ialoubet de Florys, le fils étalons poney du mythique Cheval de Selle Français Galoubet A ;
  • Jimmerdor de Florys, un excellent fils du célèbre étalon cheval chef de race hollandais Nimmerdor, qui se lance avec succès dans le circuit des Grands Prix ;
  • Kalimero Mahoud, dont nous avons déjà parlé.

De très jeunes étalons qui auront trois ou quatre ans en 2004 complèteront ce nouveau catalogue :

  • le fils de Linaro et de Why Not, qui s’étaient l’un et l’autre classés 5ème ex-aequo de la finale individuelle des championnats d’Europe de Hasselt en 1994 ;
  • un fils d’1,42 m d’un pilier du stud-book du Selle Français, Narcos II, et d’une sœur utérine de Ialoubet et de Jimmerdor de Florys ;
  • un fils d’1,42 m du non moins célèbre étalon Selle Français Quick Star et d’une mère Welsh B championne de France de CSO B1 élite ;
  • un extraordinaire fils du très bon anglo-arabe Peeping Tom et d’une championne de France de CSO ;
  • et enfin un très prometteur petit étalon Welsh B importé d’Angleterre.

Nous formulons bien entendu le vœu que ces étalons, par la démonstration de leurs qualités, rejoignent un jour le Catalogue Elite. Notez que leur fiche technique complète ne sera disponible que sur le site Internet du Syndicat Linaro (www.syndicatlinaro.com).

 

Tout cela est formidable. Mais justement, vous estimez que la presse spécialisée française ne fait pas état, comme il se devrait, de l’action fondamentale de votre Syndicat au sein de l’élevage du poney de sport français et ne relaie pas suffisamment, ou mal, vos informations.

Soyons précis : vous faites allusion à l’Eperon. Je ne m’explique absolument pas cette situation…ou plutôt ne l’admets pas. Je pense que le fait d’avoir fondé toute notre politique de prospection des étalons sur le Top 20 européen des étalons poneys performers internationaux de son journaliste spécialiste du poney de sport a desservi notre traitement dans le magazine. En effet, dès lors catalogué comme défenseur de notre action et se sentant lui-même impliqué par notre démarche, ce journaliste s’est imposé une légitime réserve à notre égard que nous respectons…mais qui ne nous arrange pas, puisque, de ce fait, personne dans le journal ne parle du Syndicat Linaro. Par ailleurs, l’autre pigiste du journal dans le domaine du poney nourrit une vieille rancune à mon endroit et a pris personnellement parti dans la guerre qu’un autre étalonnier avait décidé de nous mener et dont l’activité ne peut pourtant en aucune manière être traitée sur un pied d’égalité. Je me suis à plusieurs reprises entretenu de ce silence suspect sur l’activité du Syndicat avec l’Eperon, mais sans réel succès. Ce n’est certainement pas moi qui peut y changer quelque chose : il serait aussi difficile pour moi que pour d’autres d’être juge et partie…En conséquence, vous le voyez, nous devons acheter de l’espace afin de communiquer. C’est pourquoi j’invite ceux qui le souhaitent à se rendre directement sur notre site où l’information interactive y est privilégiée.

 

Pendant que nous y sommes, évacuons donc un sujet qui vous fâche également…Vous avez mal pris l’annonce de la location pour 2004 d’un étalon allemand, autre que l’un des vôtres, par les Haras nationaux.

Voilà une question directe, qui réclame une réponse tout aussi directe ! Mal pris, ce n’est peut-être pas le mot, disons plutôt ahuri devant une telle aberration. Je tiens à préciser que les propos que je vais tenir ci-après ne relèvent d’aucune jalousie. Nous ne prétendons à aucune exclusivité : si d’autres se montrent aussi bons que nous sur notre propre terrain, ce sera tant mieux pour les éleveurs. Cependant, nous voulons que le travail des hommes de terrain (dont nous sommes avant toute chose, rappelons-le) soit respecté et qu’une certaine étique accompagne ce mouvement ciblant l’excellence. Aussi, déjà lors de la qualification de cet étalon, nommons-le : Lancer, j’étais intervenu auprès de l’ANPFS, dans ces termes :

« (…) Il s’agit bien d’évoquer une transgression du règlement de votre stud-book. Puisqu’il est besoin d’argumenter, le tableau ci-dessous reprend l’intégralité des résultats obtenus par Lancer en compétition officielle allemande par année. (…11 classements en 4 saisons, 0 victoire…). La meilleure saison de ce poney est donc celle de l’année 1997, avec 2 places de 5ème et une de 3ème en classe A (= D2 Ponam) et une place de 4ème en classe L (= D1 Ponam). Oserait-on prétendre que de telles performances donneraient lieu à un IPO de 125, indice imposé par le règlement à un étalon français du même âge que Lancer pour se présenter à la commission d’approbation ? Je pourrais voir cette décision comme un succès par rapport à toutes les actions que j’ai menées ces dernières années en faveur des poneys étrangers afin qu’ils soient traités sur un pied d’égalité avec les poneys français. Cependant, que la commission d’approbation soit moins sévère avec les candidats étalons étrangers qu’avec les candidats étalons français me paraît tout aussi inadmissible que la situation antérieure contre laquelle j’ai combattu. Votre réponse voulait tirer partie de la faiblesse de votre règlement et de l’impossibilité de comparer stricto sensu un IPO français avec des classements allemands. Cependant, en l’espèce, il n’y a aucune ambiguïté».

Les résultats sportifs français de Lancer depuis son arrivée en France corroborent d’ailleurs mes propos : ISO 87 et IPO 112 en 2002 puis ISO 87 et IPO 104 en 2003. Pas plus en 2003 qu’en 2004, selon le règlement officiel, il n’aurait pu se présenter devant la commission d’approbation !

Alors qu’un tel étalon, en l’état de ses performances et en l’absence de production significative, soit loué par les Haras nationaux est inexplicable et s’oppose à la voie de la qualité dans laquelle ils se sont engagés ces toutes dernières années. Le principe même d’un tel nivellement par le bas portera forcément préjudice aux meilleurs. Ce qui nous choque le plus, c’est ce manque manifeste et orienté de lisibilité de la performance qui risque d’avoir pour conséquence de ruiner tous les efforts consentis en matière d’offre de génétique d’élite. En fait, nous redoutons l’amalgame auprès des éleveurs entre un étalon comme Lancer et des cracks tels que Linaro, Durello, Aron N et Glenn. Ce sont tous des Poneys de Selle Allemands, mais il y a un intrus qui entend tirer bénéfice du label d’origine des autres…

Je ne peux m’empêcher de me montrer choqué également par la double activité du « manager » de cet étalon, tantôt étalonnier privé communiquant en son nom propre, tantôt fonctionnaire dans une préfecture de région, représentant l’état français auprès des instances socioprofessionnelles régionales et loueur du poney à l’EPA les Haras nationaux…

 

Lors de la semaine du dressage de Saumur en septembre dernier, vous avez présenté Teake It Easy SL devant la commission du Label Plus Dressage. Vous tournez-vous donc délibérément vers cette discipline ?
Teake it Easy SL a bien entendu reçu le Label Plus Dressage. A cette occasion, il a été remarqué par les entraîneurs nationaux Philippe Limousin et Laurence Sautet qui ont demandés aux Haras nationaux, loueurs du poney encore en 2004, de pouvoir confier l’étalon à un cavalier pour tenter d’intégrer – à l’âge de 16 ans et après 3 ans d’arrêt de la compétition – l’équipe de France en vue des prochains championnats d’Europe de Poznan. Aron a suscité le même intérêt auprès des instances fédérales soucieuses d’aider l’équipe de France à la recherche de montures dans le moule du dressage international. Il travaille depuis quelques mois à l’ENE (lui n’a pas obtenu le Label Plus Dressage, bien que remarquablement monté, mais il faut reconnaître qu’outre le fait qu’il ne fût pas prêt pour l’examen, il aurait pu se présenter de manière beaucoup plus favorable devant le jury lors de l’épreuve en liberté). Pour autant, les conditions d’exploitation sportive restent encore à finaliser pour lui. Il est donc possible qu’Aron soit sorti en concours en 2004 et ne fasse la monte qu’en IAC. Nous en saurons davantage très prochainement. Quoiqu’il en soit, si Teake It Easy peut être qualifié de poney mixte, c’est bien le seul de notre team, et tous les autres, Aron y compris, sont des poneys typiquement de CSO. Seulement, si nous pouvons aider le dressage français avec certains de nos athlètes retraités de leur premier métier et tellement qualiteux que leurs atouts supplémentaires les propulsent au fait de la compétition dans une autre discipline, ce sera avec plaisir !

Confirmez-vous que Naughty quittera la Normandie en 2004 pour partir près de Vittel ? 
Oui, Naughty sera loué pendant un an par Monsieur Simonin pour saillir en monte naturelle – sa semence n’étant ni congelable ni réfrigérable. Un certain nombre de porteurs de carte annuelle de saillie à vie de Naughty, qui comptaient au départ sur son stationnement durable en Normandie, lui ont été infidèles ces deux dernières années. Aussi me suis-je senti libre à leur égard de changer Naughty de région et c’est précisément leur carence qui a motivé ma décision. En revanche, nous connaissons bien tous les fidèles clients de cet inégalable compétiteur international et nous serons en mesure de les convaincre du bien fondé de notre décision…et de compenser auprès d’eux ce départ. Quoiqu’il en soit, tous les propriétaires de cartes à vie pourront sans souci faire valoir leur droit au Haras du Rond Pré, à Suriauville (88).

Durello SL ne reviendra donc en France qu’en mars 2004 ?
Oui, Durello SL est reparti passer l’automne et l’hiver chez son propriétaire en Allemagne. Il reviendra en France en mars, et ce pour la dernière…ou avant-dernière année. Notez que sa semence n’est pas congelable, aussi n’aurons-nous plus accès en France à sa génétique, après son retour définitif dans son pays d’origine. Depuis 1994, Durello est premier du prestigieux classement des meilleurs étalons pères de gagnants en compétition de la Fédération allemande. C’est encore le cas en 2003, ce qui consacre un règne de dix années consécutives pour ce fabuleux sire !